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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 12:52

Je n’ai pas le moindre doute quant au fait que Deniz Aytekin aurait accordé les dix voire quinze minutes d’arrêts de jeu nécessaires au Barça pour faire enfler le score à 8-3 ou 9-4 s’il avait eu auparavant l’obligeance d’arbitrer à peu près honnêtement. Son penchant pour la carambouille lui a épargné ces tourments chronométriques.

Résumons les faits : deux mains barcelonaises dans la surface de réparation, un tacle par derrière (avoué mais pas pardonné) de Mascherano sur Di Maria dans les mêmes lieux alors que ce dernier se présentait seul face au gardien égalent trois penalties et un carton rouge.

Ajoutons les deux rouges directs que Gerard Piqué aurait dû recevoir. D’une part pour un tacle par derrière sur Cavani (qui ne lui valut qu’un avertissement) et d’autre part pour le blocage du même Cavani qui partait seul au but et qui occasionna un jaune… pour l’Uruguayen !

Poursuivons avec Suarez qui aurait dû prendre son second jaune dans une chute au cours de laquelle il accompli l’invraisemblable exploit de se plaindre successivement de la gorge et du haut du crâne alors qu’il n’avait pas été touché par Marquinhos !

Et l’on arrive à trois penalties plus trois expulsions.

Vous objecterez avec justesse que trois penalties n’égalent pas forcément trois buts et que même à huit joueurs, le Barça demeure une redoutable équipe. Tout cela est vrai. Du reste, les petits tourments décris plus hauts constituent la dose à peu près habituelle d’escroqueries subis par le Pesg chaque week-end sur les terrains de Ligue 1. La différence étant qu’il est plus difficile d’y survivre à Barcelone qu’à Metz ou à Lorient.

Aussi, après avoir fait cadeau de cinq buts sur les six marqués par les Catalans, et après avoir fustigé l’escroc qui tenait lieu d’arbitre mercredi soir, il convient de se poser les bonnes questions.

A très haute altitude, il est devenu pratiquement impossible de gagner en gants blancs et sur la simple valeur footbalistique. Or, il semble que c’est cette noble voie que le Pesg cherche à emprunter pour s’installer parmi les prétendants permanents à la victoire en C1.

Consultons le palmarès de la C1. Depuis l’arrêt Bosman et la concentration économico-politique du pouvoir entre les mains des quatre ou cinq clubs les plus puissants du continent, seuls Dortmund et Porto sont venus troubler le festin des grands fauves.

Pondérons l’analyse en indiquant qu’il s’agit tout de même de clubs majeurs dans leur pays respectifs, qu’en 1997, le sacre du Borussia avait précédé les effets de l’arrêt Bosman et que Porto avait bénéficié d’un alignement parfait des planètes (absence du Barça, affrontement Real – Bayern en 1/8ème, etc)

En fait, pour retrouver des clubs emportant tout sur l’enthousiasme et la seule qualité de leur jeu, il faut remonter aux Nottingham, Liverpool, et bien sûr à l’Ajax des 70’s avec le rebond de la génération spontanée de 1995. Pour le reste, et notablement depuis 20 ans, il est question également d’argent et de politique.

Les vieux riches n’aiment pas les nouveaux riches, c’est valable dans tous les domaines. Se faire imposer le fair play financier par des clubs qui sont régulièrement en faillite pourrait faire sourire. Il faut en passer par là et le défi  n’a rien d’insurmontable comme l’a démontré Chelsea en inscrivant son nom au palmarès de la C1 en 2012.

Mais pour cela, il faut un peu plus de vice et de « com ». Au soir du 4-0 de l’aller, les Espagnols ont commencé à lancer le narratif de la « remontada ». Sans tomber dans le piège de la suffisance, les Parisiens ont suivi les Barcelonais sur ce terrain, parlant de méfiance, de concentration et de capacité à souffrir ensemble là où il aurait fallu – avant même la désignation de l’arbitre – parler des futurs coups de vents qui n’allaient pas manquer de souffler dans la surface parisienne au match retour. Discours à tenir dans la presse internationale et particulièrement allemande, dès la désignation de Deniz Aytekin connue.

Mais tout cela n’est rien sans la bonne attitude sur le terrain. Il n’y a plus de Luis Fernandez (joueur) au Pesg, plus de Mauricio Pochettino ou de Gabriel Heinze pour mobiliser les troupes, gagner des secondes quand il le faut et ouvrir éventuellement la boite à gifles pour qui le mérite. Ibra avait ce caractère et ce leadership mais il pratiquait un sport individuel au sein d’un collectif, ce qui était sa force devenait une faiblesse quand le niveau s’élevait.

Aussi, il est urgent de recruter le taulier qui sera capable de s’imposer à un groupe qui vit ensemble depuis cinq ans et de mettre dans le jeu du Pesg le vice nécessaire pour aller chercher les meilleures équipes du continent. Dans le cas contraire, il y aura toujours un Barça et un Deniz pour nous la glisser.

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  • : Le Pesg
  • : Le Pesg (prononcez pèsje), c’est bien sur le P.S.G., c’est du moins ainsi qu’on l’appelait à St Germain en Laye au tournant des années 70 et 80, à l’époque où l’on pouvait croiser Luis Fernandez avec sa Golf verte dans les rues de la ville ou Mustapha Dahleb chez les commerçants. Supporter du Pesg depuis 1974, j’ai vu passer à peu près tous les joueurs, entraineurs, dirigeants, supporters, etc dans ce club, d’où l’idée de faire ce blog...
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